The President of France, Sarkozy, who supports the highly problematic idea of DNA tests for immigrants, (which, granted, isn’t racist per se, this is dependent on the exact phrasing)has once more shown his colors. Among many other things he said today in a speech in Dakar two frankly outrageous thing, which should lead to his having to resign, but most likely won’t have any effect like that. Bernard, in a piece for the online edition of le monde, highlights them:
Fidèle à lui-même, le président a absous les colonisateurs qui, certes, “ont pillé des ressources” et “ont eu tort” de le faire, mais étaient “sincères”.
le président a présenté l’Africain comme un homme prisonnier de sa culture, marqué par l’irrationalité et l’incapacité d’envisager le futur. “Le drame de l’Afrique, a-t-il déclaré, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire (…). Jamais il ne s’élance vers l’avenir (…). Dans cet univers où la nature commande tout (…), il n’y a de place ni pour l’aventure humaine ni pour l’idée de progrès.”
The great thing is that Le Monde has posted the whole speech and it is loads of fun to revel in it. After having first said, through various uses of the sentence “Ils ont eu tort” (they were wrong), that the European colonizers of Africa did wrong in colonizing it and doing it the way they did, he continues to somewhat absolve the colonizing movement of their guilt (if you wonder why I quote so extensively from the speech, Le Monde’s online edition isn’t online for free for longer than a week or so, so this post will still be readable when some of the links become defunct)
Le colonisateur est venu, il a pris, il s’est servi, il a exploité, il a pillé des ressources, des richesses qui ne lui appartenaient pas. Il a dépouillé le colonisé de sa personnalité, de sa liberté, de sa terre, du fruit de son travail.
Il a pris mais je veux dire avec respect qu’il a aussi donné. Il a construit des ponts, des routes, des hôpitaux, des dispensaires, des écoles. Il a rendu fécondes des terres vierges, il a donné sa peine, son travail, son savoir. Je veux le dire ici, tous les colons n’étaient pas des voleurs, tous les colons n’étaient pas des exploiteurs.
Il y avait parmi eux des hommes mauvais mais il y avait aussi des hommes de bonne volonté, des hommes qui croyaient remplir une mission civilisatrice, des hommes qui croyaient faire le bien. Ils se trompaient mais certains étaient sincères. Ils croyaient donner la liberté, ils créaient l’aliénation. Ils croyaient briser les chaînes de l’obscurantisme, de la superstition, de la servitude. Ils forgeaient des chaînes bien plus lourdes, ils imposaient une servitude plus pesante, car c’étaient les esprits, c’étaient les âmes qui étaient asservis. Ils croyaient donner l’amour sans voir qu’ils semaient la révolte et la haine.
La colonisation n’est pas responsable de toutes les difficultés actuelles de l’Afrique. Elle n’est pas responsable des guerres sanglantes que se font les Africains entre eux. Elle n’est pas responsable des génocides. Elle n’est pas responsable des dictateurs. Elle n’est pas responsable du fanatisme. Elle n’est pas responsable de la corruption, de la prévarication. Elle n’est pas responsable des gaspillages et de la pollution.
I cannot possibly comment on that without writing at least 20 pages of rebuttal, but this part of his speech is so blatantly ignorant, that it provides its own commentary, basically, doesn’t it? With texts like these, quoting them is more than enough to expose their authors. The other scrumptious parts I let Bernard quote, and apart from these passages, the speech basically becomes a plea for “young africans” to stay at home (don’t come to us) and rebuild their…er…country? Yes, it’s ONE country, Africa, didn’t you know that. Oh God. One might think of pushing books by Paul Gilroy (see also my blog entry on Gilroy here) for this on Sarkozy, and Frantz Fanon as well, who would come in handy in many other places in his fun speech. Even a text that doesn’t carry as much philosophical weight as it used to like Said’s Orientalism (still a very readable book) would broaden this president’s horizons, one feels. As an aside, doesn’t he remind you of Giuliany a lot as well? Strange.
Whatever. Finally, he wraps his speech up by telling the “young africans” that they can change their country all by themselves, with a little help by their French friends. The gall! I’ll quote a good portion of it:
Jeunes d’Afrique, vous voulez le développement, vous voulez la croissance, vous voulez la hausse du niveau de vie.
Mais le voulez-vous vraiment ? Voulez-vous que cessent l’arbitraire, la corruption, la violence ? Voulez-vous que la propriété soit respectée, que l’argent soit investi au lieu d’être détourné ? Voulez-vous que l’État se remette à faire son métier, qu’il soit allégé des bureaucraties qui l’étouffent, qu’il soit libéré du parasitisme, du clientélisme, que son autorité soit restaurée, qu’il domine les féodalités, qu’il domine les corporatismes ? Voulez-vous que partout règne l’État de droit qui permet à chacun de savoir raisonnablement ce qu’il peut attendre des autres ?
Si vous le voulez, alors la France sera à vos côtés pour l’exiger, mais personne ne le voudra à votre place.
Voulez-vous qu’il n’y ait plus de famine sur la terre africaine ? Voulez-vous que, sur la terre africaine, il n’y ait plus jamais un seul enfant qui meure de faim ? Alors cherchez l’autosuffisance alimentaire. Alors développez les cultures vivrières. L’Afrique a d’abord besoin de produire pour se nourrir. Si c’est ce que vous voulez, jeunes d’Afrique, vous tenez entre vos mains l’avenir de l’Afrique, et la France travaillera avec vous pour bâtir cet avenir.
Vous voulez lutter contre la pollution ? Vous voulez que le développement soit durable ? Vous voulez que les générations actuelles ne vivent plus au détriment des générations futures ? Vous voulez que chacun paye le véritable coût de ce qu’il consomme ? Vous voulez développer les technologies propres ? C’est à vous de le décider. Mais si vous le décidez, la France sera à vos côtés.
Vous voulez la paix sur le continent africain ? Vous voulez la sécurité collective ? Vous voulez le règlement pacifique des conflits ? Vous voulez mettre fin au cycle infernal de la vengeance et de la haine ? C’est à vous, mes amis africains, de le décider . Et si vous le décidez, la France sera à vos côtés, comme une amie indéfectible, mais la France ne peut pas vouloir à la place de la jeunesse d’Afrique.
Some days ago, Sarko visited the US and had an enormous success, according to an assessment in the NYTimes
“It’s safe to say that you’ve impressed a lot of people here on your journey,” Mr. Bush said, calling Mr. Sarkozy “the kind of fellow I like to deal with.”
Really telling was this remark, which should have prevented us (well, me) to be surprised by Sarko’s disastrous speech in Dakar today
Senator Mitch McConnell of Kentucky, the Republican leader, said of Mr. Sarkozy’s performance: “You just heard a Ronald Reagan speech from a president of France. It was an almost out-of-body experience for all of us.”
[…]
In his speech and the news conference with Mr. Bush, Mr. Sarkozy pledged to be a strong partner with the United States against terrorism and to keep French troops in Afghanistan as long as needed in the NATO-led mission to bring stability.
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